🔍 Prostatite vs Cancer de la prostate : quelles différences ?
Critère | Prostatite | Cancer de la prostate |
---|---|---|
Fréquence d’apparition | Plus fréquente chez les hommes jeunes | Plus fréquente après 50 ans |
Douleurs | Présentes (bassin, abdomen, testicules) | Absentes au début, parfois douleurs osseuses |
Fièvre, frissons | Oui, surtout dans la forme bactérienne | Rare |
PSA (antigène prostatique spécifique) | Élevé temporairement | Élevé de façon persistante |
Réponse aux antibiotiques | Oui | Non |
Symptômes urinaires | Fréquents (envie pressante, brûlures) | Possibles, mais souvent tardifs |
Le PSA, mesuré par une simple prise de sang, peut être élevé dans les deux cas… mais aussi dans une troisième situation bénigne : l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), très fréquente chez les hommes de plus de 50 ans.
C’est pourquoi l’interprétation du PSA n’est jamais simple. Il ne s’agit pas d’un test de dépistage parfait, mais il reste utile lorsqu’il est interprété dans le bon contexte clinique.
🧪 Les examens recommandés
- Toucher rectal : permet d’évaluer la taille et la texture de prostate.
- Analyse d’urine et prise de sang : pour détecter une éventuelle infection.
- IRM multiparamétrique : très utilisée dans des pays comme le Royaume-Uni, elle permet de visualiser des zones suspectes à l’intérieur de prostate, avant d’envisager une biopsie ciblée.
- Biopsie prostatique : seule méthode pour diagnostiquer un cancer de manière certaine.
👤 L’histoire de Félix
Félix avait un peu plus de 50 ans lorsqu’il a commencé à ressentir des douleurs inhabituelles. Tout a commencé par une gêne dans le haut de l’abdomen, puis dans le bas-ventre, et finalement dans la région pelvienne, entre l’anus et les organes génitaux. Il décrivait une douleur tantôt sourde, tantôt vive, parfois accompagnée d’une sensation étrange au niveau du sphincter anal – comme s’il était affaibli ou enflammé.
Il a également signalé :
- Une sensation de brûlure légère à l’entrée de l’urètre
- Des douleurs testiculaires modérées
- Des frissons et une fatigue générale
- Une fièvre modérée, allant jusqu’à 38,5°C
- Une envie fréquente d’uriner, souvent sans miction
Inquiet, Félix s’est rendu aux urgences. Après un examen clinique, une prise de sang, une analyse d’urine et un toucher rectal, le diagnostic est tombé : prostatite bactérienne aiguë.
Le traitement ? Des antibiotiques pendant deux semaines, puis une prolongation de deux semaines supplémentaires. Bien que certains symptômes aient diminué, Félix ne se sentait pas totalement rétabli. Le doute persistait : et si c’était une forme chronique ? Et surtout, et si c’était plus grave ?
Aujourd’hui, son médecin lui recommande une échographie prostatique pour mieux visualiser l’état de sa prostate et exclure toute autre pathologie, y compris un éventuel cancer.
💡 Ce qu’il faut retenir
- La prostatite est une inflammation souvent douloureuse, parfois bactérienne, et généralement traitable par antibiotiques.
- Le cancer de la prostate, à ses débuts, peut être silencieux. Il est donc essentiel de le dépister tôt, surtout après 50 ans.
- Le test PSA n’est pas spécifique, mais il reste un outil important dans le cadre d’une évaluation globale.
- En cas de doute ou de symptômes persistants, consultez un urologue. Mieux vaut investiguer que négliger.
🩺 Un message pour les hommes de plus de 50 ans
Demandez à votre médecin un test PSA. Ce simple test sanguin, bien que imparfait, peut sauver des vies s’il mène à un diagnostic précoce de cancer. N’attendez pas l’apparition de symptômes.
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