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Thursday, December 4, 2025

Prostatite Chronique et Syndrome de Douleur Pelvienne

Prostatite Chronique et Syndrome de Douleur Pelvienne
🟦 Il existe de nombreuses idées fausses concernant la douleur pelvienne. Le mythe le plus fréquent est qu’elle affecte principalement les femmes enceintes. En réalité, la gêne dans la région du bassin peut apparaître chez toute personne qui possède un pelvis, que ce soit une femme ou un homme.

Dans cet article, nous aborderons en détail la Prostatite Chronique et le Syndrome de Douleur Pelvienne, en expliquant leurs causes, leurs symptômes et les facteurs pouvant déclencher des poussées, afin de mieux comprendre cette affection fréquente chez les hommes.

Chez les hommes, la gêne pelvienne peut être plus fréquente qu’on ne le croit. Des études récentes estiment qu’entre 8 et 12 % de la population masculine connaîtront le Syndrome de Douleur Pelvienne Chronique (CPPS) à un moment de leur vie.

🟦 Qu’est-ce que la prostatite chronique et le CPPS : définitions et formes

La prostatite chronique (PC) se réfère à l’inflammation de la prostate, qui peut être liée à une infection aiguë ou chronique de la glande.

Le CPPS (Chronic Pelvic Pain Syndrome) désigne la gêne chronique dans la région du bassin chez les hommes, souvent sans infection détectable. Pour couvrir toutes les formes, la littérature utilise souvent le terme PC/CPPS, incluant la prostatite bactérienne chronique et la prostatite non bactérienne.

La majorité des hommes atteints de CPPS n’ont pas de bactéries détectables, mais la douleur persiste, ce qui souligne l’importance de différencier les formes bactériennes et non bactériennes.

🟦 Causes et facteurs de la prostatite chronique chez les hommes

L’origine de ces troubles peut varier, mais le diagnostic le plus fréquent chez les hommes de moins de 50 ans est lié à la prostatite ou à l’inflammation de la prostate, parfois à la suite d’une infection. L’inflammation peut provoquer un inconfort pelvien, des problèmes urinaires et des troubles sexuels.

Les lignes directrices récentes de l’Association Européenne d’Urologie (EAU) utilisent le terme Syndrome Douloureux de la Prostate (PPS) pour décrire l’état dans lequel la prostate provoque un inconfort pelvien ou une gêne persistante, même en l’absence de bactéries détectables. Le diagnostic repose sur des cultures stériles et sur la présence de leucocytes dans les échantillons spécifiques de la prostate (urine, sécrétions prostatiques exprimées).

🔽 Classification du PC/CPPS : types et symptômes

Les PC/CPPS chez les hommes est divisé en quatre types.

1️⃣ Type I – Prostatite Bactérienne Aiguë

Gêne dans la région du bassin aiguë soudaine, généralement associée à de la fièvre et à d’autres signes d’infection, ainsi qu’à la présence de bactéries dans l’urine ou les sécrétions prostatiques

2️⃣ Type II – Prostatite Bactérienne Chronique

Douleur pelvienne récurrente ou chronique, associée à des bactéries identifiées dans l’urine ou les sécrétions prostatiques, généralement en l’absence de fièvre ou d’autres signes d’infection.

3️⃣ Type III – Prostatite Non Bactérienne / Prostatodynie

Gêne dans la région du bassin récurrente ou chronique qui n’est pas associée à des bactéries détectées dans l’urine ou les sécrétions prostatiques. Le syndrome de douleur pelvienne chronique de type III peut être subdivisé en

  • Type IIIA : lorsque des cellules inflammatoires sont présentes dans l’urine ou les sécrétions prostatiques
  • Type IIIB : lorsque les cellules inflammatoires ne sont pas présentes

4️⃣ Type IV – Prostatite Asymptomatique

Présence de cellules inflammatoires dans l’urine ou les sécrétions prostatiques en l’absence de tout symptôme. Dans la pratique clinique, le type III est le plus fréquemment rencontré, et selon mon expérience, des doses excessives d’antibiotiques ont été prescrites même en l’absence d’infection. La meilleure approche pour le PC/CPPS de type IIIB consiste en la kinésithérapie du plancher pelvien, car elle permet de traiter directement un inconfort pelvien dans la zone affectée.

🔽 Poussées de prostatite chronique : facteurs déclenchants et prévention

Les poussées de prostatite représentent des épisodes d’aggravation des symptômes, pouvant survenir brusquement ou progressivement. Dans les formes chroniques, leur récurrence est fréquente.

  • Réinfection bactérienne : possible dans les formes bactériennes, mais moins fréquente dans le CPPS non bactérien.
  • Stress : influence le système nerveux autonome, augmentant la tension musculaire.
  • Activité sexuelle intense ou prolongée : peut provoquer des poussées de prostatite chronique si le plancher pelvien est déjà tendu ou irrité.
  • Alimentation et boissons : alcool, caféine, plats épicés ou acides, pouvant irriter la vessie et la prostate, accentuant la gêne.
  • Fonction immunitaire réduite : moins efficace pour gérer l’inflammation existante, prolongeant la gêne prostatique.
  • Tension musculaire du plancher pelvien : bloque le flux sanguin normal, irrite les nerfs et déclenche des poussées douloureuses de prostatite même sans infection.

La gestion efficace des poussées nécessite une approche complète : techniques de relaxation, respiration diaphragmatique, activités régulant le système nerveux. La collaboration avec un spécialiste et le suivi d’un plan thérapeutique personnalisé restent essentiels pour réduire l’intensité et la fréquence des poussées de prostatite chronique ou CPPS.

Friday, August 8, 2025

Que faire en cas de PSA élevé ? Ce qu’il faut vraiment surveiller

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Aperçu : Un taux de PSA élevé peut susciter bien des inquiétudes. Mais au-delà des chiffres, il est important de savoir quels signes et symptômes doivent attirer votre attention, car certains peuvent révéler un problème plus grave, comme un cancer de la prostate. Ce guide vous aidera à mieux comprendre ce qu’il faut surveiller pour réagir au bon moment.

De nombreux hommes se retrouvent confrontés à des résultats d’analyses de PSA (antigène prostatique spécifique) montrant des valeurs supérieures à la normale et se demandent ce qu’ils doivent surveiller par la suite. Le PSA est un marqueur important, mais cela ne signifie pas toujours qu’il s’agit d’un cancer. Une augmentation de ce marqueur peut aussi survenir dans d’autres situations, telles qu’une hypertrophie bénigne de la prostate ou des inflammations. Cependant, lorsque le taux de PSA est élevé, il est essentiel de faire attention à certains signes qui pourraient indiquer un problème plus sérieux.

🔽 Signes et symptômes à surveiller

En général, le cancer de la prostate à ses débuts peut ne pas donner de symptômes évidents, mais il existe quelques signes auxquels il faut être attentif :

  • Difficultés urinaires : sensation de jet faible, interrompu ou besoin fréquent d’uriner, surtout la nuit.
  • Sensation de vidange incomplète de la vessie : lorsque, après la miction, on a l’impression de ne pas être totalement libéré.
  • Douleur ou gêne dans la région pelvienne ou lors de la miction.
  • Présence de sang dans les urines ou le sperme.
  • Douleurs dans le dos, les hanches ou le bassin, sans autre explication.
  • Modifications lors des rapports sexuels : difficultés à maintenir l’érection, baisse de la libido ou douleur lors de l’éjaculation.

Si vous remarquez l’un de ces signes, même si le taux de PSA n’est pas extrêmement élevé, il est important de consulter un urologue. Par ailleurs, parfois le taux obtenu peut être élevé sans que ces symptômes soient présents, c’est pourquoi un suivi régulier et la surveillance de ces valeurs restent essentiels.

🟦 Un témoignage d’expérience personnelle : comment interpréter un PSA élevé (Alphonse, 68 ans, originaire de Vétheuil)

« J’avais un PSA à 5,2 il y a quelques années. Mon urologue m’a d’abord recommandé un test 4K, qui indiquait une forte probabilité de cancer. J’ai ensuite passé une biopsie sous sédation totale avec du propofol, sans douleur et sans souvenir de la procédure. Après la biopsie, j’ai pris des médicaments pour prévenir les infections et, heureusement, je n’ai pas eu de complications. La biopsie prostate a confirmé le cancer, une partie de la prostate était complètement atteinte. J’ai suivi 9 semaines de radiothérapie, et mon PSA a chuté à des valeurs très basses et y est resté pendant trois ans.

Mon ami urologue m’avait donné des indications claires pour la préparation de l’intestin avant la biopsie, et le respect de ces consignes a été essentiel pour éviter les infections.

À noter qu’avant le diagnostic, je n’avais pas une prostate hypertrophiée ni de difficultés urinaires. Tout était normal, sauf le cancer qui se propageait dans une partie de la glande. Ce que je dis ici, c’est que retarder le traitement peut être fatal. Je n’avais aucun problème urinaire avant, juste un niveau accru de l’antigène prostatique specifique et un cancer qui se propageait. Je recommande de choisir un bon urologue, de ne pas avoir peur de la biopsie prostate, surtout si elle est réalisée sous sédation, et de suivre toutes les instructions pour une préparation correcte. »

🔽 Points clés à surveiller en cas de taux de PSA élevé

  • PSA élevé ne signifie pas forcément cancer : les causes les plus fréquentes d’un niveau accru de l’antigène prostatique specifique sont l’hypertrophie bénigne de la prostate, les infections ou inflammations. Cependant, même en cas de cancer, un traitement adapté peut souvent permettre de résoudre efficacement le problème.
  • Surveillez l’évolution du niveau accru de l’antigène prostatique : une augmentation très lente dans le temps, même si elle dépasse légèrement la valeur normale, n’est pas forcément alarmante. En revanche, une augmentation rapide doit attirer l’attention.
  • Les symptômes ne sont pas toujours présents : comme le montre ce témoignage, le cancer de la prostate peut évoluer sans symptômes urinaires ni gêne, donc ne vous fiez pas uniquement à votre état physique pour exclure un problème.
  • La consultation d’un spécialiste est essentielle : ne vous fiez pas seulement aux informations trouvées sur internet. Le médecin qui connaît votre histoire pourra vous recommander les examens appropriés et le mode de suivi adapté.
  • Ne retardez pas les examens et le traitement : si le médecin recommande une biopsie prostate suivez les consignes et ne la redoutez pas. Cet examen de biopsie prostatique est la méthode la plus sûre pour diagnostiquer un cancer et débuter le traitement approprié.

🟦 En conclusion

L’histoire d’Alphonse permet de mieux comprendre comment interpréter un PSA élevé et les étapes à suivre. Cette situation peut signifier beaucoup de choses, pas seulement un cancer. Mais il est important de ne pas ignorer ces valeurs élevées et de suivre les recommandations médicales. L’expérience de mon ami montre qu’un diagnostic précoce et un traitement rapide peuvent faire la différence entre la vie et la mort. Une sédation adéquate et une bonne préparation avant la biopsie réduisent les risques et l’inconfort, comme le confirme aussi Alphonse.

Soyez attentif aux signaux, surveillez votre PSA régulièrement et n’hésitez pas à consulter un spécialiste si quelque chose vous inquiète.

Wednesday, July 30, 2025

Un extrait végétal traditionnel pour la santé de la prostate

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Aperçu : Cet article explore l'efficacité et les usages de l'extrait de Pygeum africanum dans le traitement naturel de l'hyperplasie bénigne de la prostate. L'analyse s'appuie sur des données scientifiques, des observations cliniques et des traditions médicinales africaines, en mettant en lumière son rôle dans la santé de la prostate, notamment dans la réduction de la nycturie.

🟦 Origine et Contexte Traditionnel

Le prunier africain est un arbre originaire des régions centrales et méridionales d'Afrique, appartenant à la famille des Rosaceae. L'extrait sec est utilisé depuis 1969, à la suite d'observations montrant que certaines tribus africaines utilisaient l'écorce pulvérisée et mélangée à des liquides pour soulager la nycturie chez les hommes âgés. Depuis les années 1990, des études ont été menées pour évaluer les effets du prunier africain sur les symptômes fonctionnels de l'adénome prostatique.

🔽Composants Actifs

Cette plante contient plusieurs principes actifs, notamment :

  • Triterpènes
  • Tanins
  • Acide ursolique
  • Acide α-hydroxyursolique
  • n-docosanol
  • n-tétracosanol
  • n-docosyl transférulate
  • β-sitostérol (le plus important avec le précédent)

Les deux derniers composés sont considérés comme les principaux éléments responsables de l'effet thérapeutique.

🔽Mécanismes d’Action

Les analyses pharmacochimiques montrent que les extraits lipophiliques de l’écorce agissent selon trois catégories :

  • Phytostérols – comme le β-sitostérol, connu pour inhiber la synthèse des prostaglandines dans les tissus prostatiques.
  • Terpènes pentacycliques – dotés d’un effet anti-œdémateux.
  • Esters de l’acide férulique (n-docosyl transférulate) – qui contrôlent l’action de la testostérone sur la glande prostatique.

Il convient de noter que ces effets ont été démontrés lors d’études in vitro ; des recherches complémentaires sur l’être humain sont nécessaires pour confirmer leur efficacité in vivo.

🟦 Études Cliniques

Un total de 18 essais contrôlés randomisés ont été menés, incluant 1 562 hommes répondant aux critères d'inclusion. Aucun de ces essais n'a comparé cet arbre médicinal à des traitements pharmaceutiques standards comme les alpha-bloquants ou les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase. La durée moyenne des essais était de 64 jours.

🔽Résultats obtenus par rapport au placebo :

  • Amélioration modérée mais significative des symptômes urinaires et des mesures de débit urinaire
  • Les hommes traités avec cet arbre médicinal avaient deux fois plus de chances de constater une amélioration générale
  • Réduction de la nycturie de 19 %
  • Diminution du volume résiduel d’urine de 24 %
  • Augmentation du débit urinaire maximal de 23 %
  • Effets secondaires légers et comparables à ceux du placebo

Le taux d’abandon total était de 12 %, réparti de manière similaire entre cet arbre médicinal (13 %), le placebo (11 %) et les autres groupes de contrôle (8 %).

🔽Limites des Études

Une préparation standardisée de Pygeum africanum pourrait représenter une option thérapeutique utile pour les hommes présentant des symptômes urinaires liés à l’hyperplasie bénigne de la prostate. Toutefois, les études analysées comportaient certaines limites :

  • Petits échantillons
  • Variabilité des dosages et des préparations
  • Rareté des mesures d’efficacité validées et standardisées par les patients

🟦 Menace Écologique

Le prunier africain sauvage est aujourd’hui menacé d’extinction. Certaines organisations écologiques s’efforcent donc d’instaurer des zones de culture contrôlées pour freiner la surexploitation de cette espèce.

🟦 Pharmacocinétique

Il a été démontré expérimentalement que cet arbre médicinal possède un effet antiprolifératif sur les fibroblastes stimulés par le facteur de croissance basique des fibroblastes (FGFb), lequel joue un rôle dans la pathogénie de l’adénome prostatique.

Il est important de souligner que l’extrait de Pygeum africanum n’interfère pas avec l’activité hormonale génitale masculine. Son efficacité découle de l’action conjointe de ses composants actifs.

Il n’est pas possible de réaliser une cinétique précise du fait de l’impossibilité de tracer ces composants via un marqueur ou par dosage biologique. En conséquence, aucun métabolite n’a pu être identifié à ce jour.

🔽 Indications Médicales

L'extrait lipophilique de prunier africain est indiqué pour les troubles fonctionnels associés à l'adénome prostatique, notamment :

  • Troubles urinaires sans lésion organique (pollakiurie, dysurie, résidu post-mictionnel)
  • Préparation à une chirurgie d’adénomectomie
  • Séquelles de prostatectomie

🟦 Effets Secondaires

Les effets indésirables observés sont généralement d’ordre gastrique : nausées, vomissements et, plus rarement, prurit (démangeaisons).

🟦 Contre-indications et Précautions

Aucune contre-indication particulière n’a été identifiée jusqu’à présent. Toutefois, une hypersensibilité individuelle à l’extrait peut survenir.

Le prunier africain peut également être utilisé par des patientes de sexe féminin. De nombreux essais cliniques en attestent, notamment dans des cas de pseudo-prostatismes féminins, d’atonie vésicale post-partum ou de cystites hormonodépendantes. Certains médicaments commercialisés contiennent cette indication dans leur fiche technique.

🔽 Durée du traitement recommandée :

  • Minimum : 1 mois
  • Maximum : 2 mois
  • Possibilité de renouvellement : tous les 6 à 8 mois, si nécessaire

🔽 Associations Thérapeutiques

L’extrait de Pygeum africanum est souvent combiné à d’autres extraits végétaux comme :

  • Serenoa repens (palmier nain américain)
  • Urtica dioica (grande ortie)

Ces combinaisons semblent renforcer les effets bénéfiques sur la prostate. Il existe des préparations commerciales qui contiennent à la fois Urtica dioica et Pygeum africanum.



Wednesday, July 23, 2025

Syndrome de la douleur pelvienne chronique

image sur Syndrome de la douleur pelvienne chronique
🔹 Le syndrome de la douleur pelvienne chronique (SDPC) se développe à partir de processus inflammatoires dans la région pelvienne. Les modifications métaboliques, dystrophiques et hémodynamiques des tissus entraînent un déséquilibre entre les substances qui stimulent et celles qui suppriment l'inflammation. En conséquence, des troubles fonctionnels persistants apparaissent dans les terminaisons nerveuses périphériques du système nerveux sympathique, et un nombre excessif d'impulsions pathologiques est transmis au système nerveux central.

Ces troubles s'étendent également au niveau de la moelle épinière, augmentant la sensibilité des structures nerveuses. Ainsi, même les impulsions non nociceptives (qui normalement ne provoquent pas de douleur) sont perçues comme douloureuses. Le système nerveux central réagit de manière anormale, maintenant la stagnation dans le bassin. Les fibres nerveuses périphériques subissent ainsi des modifications supplémentaires, créant un cercle vicieux formé d'impulsions nerveuses anormales et de réponses inappropriées de l'organisme.

🟦 Incidence et impact

Ce syndrome douloureux pelvien chronique touche près de la moitié des femmes âgées de 20 à 50 ans et est également diagnostiqué chez les hommes âgés de 45 à 50 ans. Cette affection affecte significativement la qualité de vie, générant un inconfort constant et favorisant l'apparition de troubles neurologiques. Les patients peuvent développer une oncophobie, une dépression et des dysfonctions sexuelles.

🔽 Classification du syndrome de la douleur pelvienne chronique chez l’homme

La classification se fait selon les symptômes prédominants, conformément au système UPOINT :

  • U : Modifications pathologiques au niveau du système urinaire
  • P : Atteinte principalement de l’état psycho-émotionnel
  • O : Signes de lésions organiques de la prostate
  • I : Manifestations cliniques d’origine infectieuse
  • N : Symptômes neurologiques affectant d’autres zones en dehors du bassin
  • T : Symptômes musculaires, points de déclenchement, tension excessive des muscles du plancher pelvien

🔽 Les stades du syndrome de la douleur pelvienne chronique chez la femme

1️⃣ Organique

  • La douleur est localisée de manière correspondante et reflète la gravité de la maladie sous-jacente. Les troubles psychoneurotiques sont absents ou minimes.

2️⃣ Réflexe

  • La souffrance irradie, souvent sous forme de « douleur réfléchie ». Il existe des signes que le processus pathologique implique également les structures nerveuses voisines. Les manifestations cliniques ne correspondent pas toujours à la maladie de base, ce qui peut entraîner des diagnostics erronés.

3️⃣ Polysystémique

  • Les troubles affectent différentes parties du système nerveux, et les dysfonctions des organes internes deviennent évidentes. La souffrance devient intense, affectant considérablement le mode de vie. Des troubles psycho-émotionnels évidents peuvent apparaître.

🟦 Causes du syndrome douloureux pelvien chronique

Les chercheurs affirment que la douleur pelvienne chronique chez les femmes et les hommes se développe par une combinaison de dysfonctions immunitaires, neurologiques et endocriniennes, associées à des facteurs psychologiques. Cependant, dans la plupart des cas, les pathologies réelles des organes internes sont une condition préalable au développement de la maladie. 

🔹 Les causes du SDPC chez la femme sont :

  1. Maladies inflammatoires. Les lésions des organes reproducteurs féminins s’accompagnent de douleurs aiguës. Sans traitement approprié, l’inflammation et ses manifestations deviennent chroniques.
  2. Adhérences. Les modifications inflammatoires déclenchent souvent la prolifération du tissu conjonctif (adhérences) entre les organes. La souffrance est une conséquence de la tension tissulaire et des troubles microcirculatoires.
  3. Neoplasie. Les néoplasmes volumineux peuvent comprimer les organes environnants, se manifestant par une douleur sans localisation précise.
  4. Endométriose. Les formes endométrioïdes se développent dans la zone des organes reproducteurs et en dehors des organes génitaux. Le rejet cyclique des cellules provoque une inflammation constante.
  5. Varices. Le reflux vasculaire excessif peut provoquer une stimulation inappropriée des terminaisons nerveuses.

Les causes non gynécologiques du SDPC peuvent être des maladies des systèmes urinaire et digestif, des pathologies neurologiques, des tumeurs rénales, des lésions articulaires et osseuses. Environ 2 % des patients ne peuvent pas identifier la cause objective du développement du pathologie.

🔹 Chez l’homme, ce syndrome douloureux pelvien chronique est le plus souvent causé par des maladies infectieuses latentes (mycoplasmose, chlamydia, trichomonase, infections virales). Dans certains cas, une inflammation aseptique de la prostate est observée sur un fond de troubles microcirculatoires causés par l’absence d’une vie sexuelle régulière, des varices, la constipation, le surpoids et un mode de vie sédentaire. La détérioration des nerfs périphériques peut être la conséquence d’une intervention chirurgicale ou de pathologies neurologiques. Les modifications ischémiques des tissus sont aggravées par une alimentation irrationnelle, l’abus d’alcool, la consommation de café et l’obésité.