Le cancer de la prostate est le deuxième forme de tumeur le plus fréquente chez les hommes et la deuxième cause de décès par cancer après le cancer du poumon. Pourtant, la plupart des hommes diagnostiqués ne meurent pas de cette maladie. Tant qu’il reste limité à la prostate, il est rarement mortel, mais s’il n’est pas traité, il peut se propager et devenir fatal.
📊 Mortalité aux États-Unis : chiffres récents
Selon le CDC, la mortalité liée au cancer de la prostate a fortement diminué entre 1993 et 2013, mais s’est stabilisée ces dernières années.
- Décès annuels : entre 33 700 et 35 300 pour la période 2022–2024.
- Taux ajusté : environ 18,6 décès pour 100 000 hommes.
- Ces données montrent que, malgré les progrès, cette maladie maligne reste une cause majeure de décès.
🧪 Rôle du du test de dépistage PSA
Autrefois, plus de la moitié des patients étaient diagnostiqués à un stade déjà métastatique, donc incurable. Aujourd’hui, grâce au test de dépistage PSA (antigène spécifique de la prostate), cette maladie malignepeut être détecté précocement dans plus de 90 % des cas — quand il est encore guérissable.
Recommandations actuelles pour le dépistage PSA :
- À partir de 50 ans pour les hommes sans risque particulier.
- À partir de 45 ans pour les hommes afro-américains ou ayant un parent proche (père, frère, fils) atteint avant 65 ans.
- À partir de 40 ans si plusieurs parents de premier degré ont eu un cancer de la prostate à un âge précoce.
⚠️ Dépistage chez les personnes âgées : un sujet controversé
L’American Cancer Society recommande que les hommes entre 55 et 69 ans décident avec leur médecin s’ils doivent faire le dépistage, et que, passé 70 ans, le dépistage ne soit en général plus proposé.
Pourtant, cette limite peut laisser de nombreux cas non diagnostiqués, alors même que l’espérance de vie augmente et que de nombreux hommes de plus de 70 ans sont encore en bonne santé et actifs.
💡 « Mourir avec » ou « mourir de » cancer de prostate
Un argument courant contre le dépistage chez les plus de 70 ans est qu’ils « mourront avec » le cancer, mais pas « du » cancer. En réalité, même sans décès direct, de nombreux patients souffrent pendant des années : baisse de la testostérone, perte de masse musculaire, fractures osseuses, cyphose, impuissance, fatigue chronique, dépression et chimiothérapies lourdes.
Une vie souvent marquée par la souffrance, qui aurait pu être évitée par un diagnostic et un traitement plus précoces.
🏥 Solution : surveillance active et traitement personnalisé
Les problèmes ne viennent pas du dépistage, mais de la mauvaise gestion des cas détectés. Grâce à une surveillance active (suivi régulier et traitement personnalisé uniquement si la maladie évolue), on peut éviter des traitements lourds inutiles et maintenir une bonne qualité de vie.
💬 Témoignage : Margueritte d’Arles parle de son père
Pour illustrer ce que signifie un tel diagnostic et son t raitement, voyons ce que nous raconte Margueritte d’Arles à propos de son père :
« Mon père a été diagnostiqué avec un cancer de prostate, score Gleason 7 - un score relativement élevé, indiquant une forme plus agressive. Il a commencé par une hormonothérapie pour réduire la tumeur, puis il a subi une opération. Malheureusement, cela a affecté sa fonction érectile, mais cela lui a sauvé la vie à long terme.
Quelques années plus tard, le test de dépistage PSA a recommencé à augmenter, signe que la maladie maligne reprenait. Les médecins ont fait de la radiothérapie, ce qui a stabilisé la situation un temps, puis il a eu plusieurs chimiothérapies. Au total, il a subi 29 cycles de chimiothérapie. Entre ces traitements, il se sentait bien et vivait normalement.
Quand les traitements approuvés n’étaient plus efficaces, il a participé à des essais cliniques et a même bénéficié d’une immunothérapie expérimentale qui a bien fonctionné un moment. Lorsqu’il n’a plus voulu lutter, il a choisi les soins palliatifs à domicile. Il est resté lucide jusqu’à la fin et est décédé paisiblement entouré de sa famille. »
✅ Conclusion
✔️ La surveillance active et le dépistage sauve des vies et réduit les souffrances inutiles.
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