Ces troubles s'étendent également au niveau de la moelle épinière, augmentant la sensibilité des structures nerveuses. Ainsi, même les impulsions non nociceptives (qui normalement ne provoquent pas de douleur) sont perçues comme douloureuses. Le système nerveux central réagit de manière anormale, maintenant la stagnation dans le bassin. Les fibres nerveuses périphériques subissent ainsi des modifications supplémentaires, créant un cercle vicieux formé d'impulsions nerveuses anormales et de réponses inappropriées de l'organisme.
🟦 Incidence et impact
Ce syndrome douloureux pelvien chronique touche près de la moitié des femmes âgées de 20 à 50 ans et est également diagnostiqué chez les hommes âgés de 45 à 50 ans. Cette affection affecte significativement la qualité de vie, générant un inconfort constant et favorisant l'apparition de troubles neurologiques. Les patients peuvent développer une oncophobie, une dépression et des dysfonctions sexuelles.
🔽 Classification du syndrome de la douleur pelvienne chronique chez l’homme
La classification se fait selon les symptômes prédominants, conformément au système UPOINT :
- U : Modifications pathologiques au niveau du système urinaire
- P : Atteinte principalement de l’état psycho-émotionnel
- O : Signes de lésions organiques de la prostate
- I : Manifestations cliniques d’origine infectieuse
- N : Symptômes neurologiques affectant d’autres zones en dehors du bassin
- T : Symptômes musculaires, points de déclenchement, tension excessive des muscles du plancher pelvien
🔽 Les stades du syndrome de la douleur pelvienne chronique chez la femme
1️⃣ Organique
- La douleur est localisée de manière correspondante et reflète la gravité de la maladie sous-jacente. Les troubles psychoneurotiques sont absents ou minimes.
2️⃣ Réflexe
- La souffrance irradie, souvent sous forme de « douleur réfléchie ». Il existe des signes que le processus pathologique implique également les structures nerveuses voisines. Les manifestations cliniques ne correspondent pas toujours à la maladie de base, ce qui peut entraîner des diagnostics erronés.
3️⃣ Polysystémique
- Les troubles affectent différentes parties du système nerveux, et les dysfonctions des organes internes deviennent évidentes. La souffrance devient intense, affectant considérablement le mode de vie. Des troubles psycho-émotionnels évidents peuvent apparaître.
🟦 Causes du syndrome douloureux pelvien chronique
Les chercheurs affirment que la douleur pelvienne chronique chez les femmes et les hommes se développe par une combinaison de dysfonctions immunitaires, neurologiques et endocriniennes, associées à des facteurs psychologiques. Cependant, dans la plupart des cas, les pathologies réelles des organes internes sont une condition préalable au développement de la maladie.
🔹 Les causes du SDPC chez la femme sont :
- Maladies inflammatoires. Les lésions des organes reproducteurs féminins s’accompagnent de douleurs aiguës. Sans traitement approprié, l’inflammation et ses manifestations deviennent chroniques.
- Adhérences. Les modifications inflammatoires déclenchent souvent la prolifération du tissu conjonctif (adhérences) entre les organes. La souffrance est une conséquence de la tension tissulaire et des troubles microcirculatoires.
- Neoplasie. Les néoplasmes volumineux peuvent comprimer les organes environnants, se manifestant par une douleur sans localisation précise.
- Endométriose. Les formes endométrioïdes se développent dans la zone des organes reproducteurs et en dehors des organes génitaux. Le rejet cyclique des cellules provoque une inflammation constante.
- Varices. Le reflux vasculaire excessif peut provoquer une stimulation inappropriée des terminaisons nerveuses.
Les causes non gynécologiques du SDPC peuvent être des maladies des systèmes urinaire et digestif, des pathologies neurologiques, des tumeurs rénales, des lésions articulaires et osseuses. Environ 2 % des patients ne peuvent pas identifier la cause objective du développement du pathologie.
🔹 Chez l’homme, ce syndrome douloureux pelvien chronique est le plus souvent causé par des maladies infectieuses latentes (mycoplasmose, chlamydia, trichomonase, infections virales). Dans certains cas, une inflammation aseptique de la prostate est observée sur un fond de troubles microcirculatoires causés par l’absence d’une vie sexuelle régulière, des varices, la constipation, le surpoids et un mode de vie sédentaire. La détérioration des nerfs périphériques peut être la conséquence d’une intervention chirurgicale ou de pathologies neurologiques. Les modifications ischémiques des tissus sont aggravées par une alimentation irrationnelle, l’abus d’alcool, la consommation de café et l’obésité.
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