Saturday, September 13, 2025

La résection mini-invasive de la prostate agrandie

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🟦 Que signifie cette intervention pour une prostate élargie ?

La résection mini-invasive de la prostate agrandie est une opération qui consiste à retirer une partie de la glande prostatique lorsqu’elle est agrandie et bloque le flux urinaire normal. L’objectif est de faciliter la miction et de réduire les symptômes gênants, comme un jet faible ou la sensation que la vessie ne se vide pas complètement. L’intervention se fait sans incision externe, en utilisant des instruments spéciaux introduits par l’urètre.

🟦 Où et comment se déroule l’opération

Ces procédures sont généralement réalisées soit dans le cabinet d’un urologue, soit dans un centre chirurgical ambulatoire. Elles ne nécessitent pas d’hospitalisation prolongée et la récupération est plus rapide que pour les opérations classiques.

Selon l’état général de santé et la taille de prostate, le chirurgien peut recommander différents types d’anesthésie : générale (le patient dort), rachianesthésie/épidurale (le patient est éveillé mais ne ressent aucune douleur) ou anesthésie locale combinée à une sédation.

🔽 Pourquoi une telle intervention peut être nécessaire

Une prostate élargie peut entraîner de nombreux désagréments au quotidien. Elle gêne la miction et peut donner l’impression que la vessie ne se vide pas complètement. À long terme, cela peut provoquer des infections urinaires récurrentes ou même la formation de calculs vésicaux. La résection totale ou partielle de la glande prostatique, par une procédure mini-invasive, vise à soulager ces symptômes et à rétablir un flux urinaire normal.

Avant l’opération, le médecin peut recommander des changements dans le mode de vie, comme des ajustements alimentaires ou de l’hydratation. Des traitements médicamenteux peuvent également aider à contrôler les symptômes pendant un certain temps. Cependant, lorsque ces solutions ne suffisent pas ou provoquent des effets indésirables, une intervention chirurgicale est envisagée.

Votre médecin peut recommander une telle intervention dans les situations suivantes :

  • si vous ne pouvez pas vider complètement votre vessie (rétention urinaire) ;
  • en cas des infections urinaires récurrentes ;
  • en cas de saignements provenant de la prostate ;
  • si des calculs se forment dans la vessie en raison d’une prostate élargie ;
  • si la miction devient très lente ou difficile ;
  • si les traitements médicamenteux n’ont pas donné de résultats suffisants ou ont provoqué des effets secondaires désagréables.

🔽 Principales techniques mini-invasives

Ces procédures sont souvent effectuées dans le cabinet d’un urologue, ou dans un centre chirurgical ambulatoire.

Pour plus de clarté, les méthodes sont présentées ci-dessous en commençant par les moins invasives jusqu’aux plus complexes. Le choix d’une procédure dépend de la taille de prostate, de l’état général de santé et des recommandations du chirurgien.

  • Lifting urétral prostatique (PUL)
    De petits implants sont placés dans les lobes prostatiques pour comprimer le tissu prostatique et libérer l’urètre. C’est l’une des méthodes modernes, avec une récupération rapide.
  • Thérapie thermique à la vapeur d’eau (WVTT)
    Des vapeurs d’eau stériles sont injectées directement dans la glande prostatique pour éliminer le tissu. La procédure peut être réalisée au cabinet d’un urologue, ou dans un centre chirurgical ambulatoire.
  • Vaporisation photoselective (PVP)
    Un laser vert de haute puissance vaporise l’excès de tissu prostatique, avec un saignement minimal. Avantage : très peu de saignement.
  • Incision transurétrale (TUIP)
    De petites incisions sont réalisées à l’intersection de la prostate et de la vessie pour élargir l’urètre. L’opération dure 20–30 minutes et la plupart des patients rentrent chez eux le jour même. La récupération complète prend 2–3 semaines.
  • Ablation transurétrale par aiguille (TUNA)
    Des aiguilles sont insérées dans la prostate et chauffées par des ondes radio haute fréquence pour détruire le tissu. La récupération peut nécessiter un cathéter pendant quelques jours.
  • Thermothérapie transurétrale par micro-ondes (TUMT)
    Des impulsions de micro-ondes via une antenne introduite par l’urètre chauffent et détruisent l’excès de tissu prostatique. Un cathéter peut être nécessaire pendant 3–5 jours après l’intervention.
  • Électrovaporisation transurétrale (TUVP)
    Le tissu prostatique est détruit à l’aide d’un courant électrique. Un cathéter peut être nécessaire pendant quelques heures ou quelques jours après l’intervention.
  • Prostatectomie au laser (résection au laser, TURP)
    Le laser fait fondre l’excès de tissu prostatique qui bloque l’urètre. La procédure dure 1–2 heures et nécessite souvent un cathéter pendant quelques jours.

☑️ Ce qu’il est important de savoir

Toutes ces procédures ont le même objectif : restaurer un flux urinaire normal et réduire l’inconfort causé par une prostate agrandie. Elles diffèrent par la méthode utilisée et la durée de récupération, mais sont généralement mieux tolérées que les interventions classiques et permettent un retour rapide à la vie quotidienne.

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